
Stéphane DADO, L’orchestre des femmes d’Auschwitz-Birkenau : une extraordinaire aventure musicale au coeur de la barbarie nazie
Stéphane DADO est chargé de mission, développement et médias à l’Orchestre Philharmonique Royal de Liège.
Né à Bruxelles, en 1971, dans une famille de chocolatiers grecs originaires de Constantinople, Stéphane Dado est diplômé en Histoire de l’art, Archéologie et Musicologie de l’Université de Liège (1994). La même année, il est lauréat de la Fondation belge de la Vocation et débute sa carrière en tant qu’assistant au département de Musicologie de l’ULiège, tout en exerçant comme journaliste à La Gazette de Liège et à La Libre Belgique. En 1999, il rejoint l’Orchestre Philharmonique Royal de Liège, où il occupe successivement les fonctions de Délégué artistique, puis de Chargé de mission, développement et médias. Depuis 2013, il enseigne l’Histoire sociale de la musique aux Amis de l’Université de Liège. De 2016 à 2019, il assume également la direction artistique du festival Les Nuits de Septembre à Liège (membre des Festivals de Wallonie), avant d’en devenir le directeur adjoint en 2020. Ses recherches et publications portent sur les pratiques musicales dans les camps de concentration, la musique sous IIIe Reich, l’histoire de la musique à Liège, ainsi que l’histoire des institutions musicales de Venise. Il prépare actuellement un essai sur les pratiques musicales dans les camps nazis, sujet qu’il aborde régulièrement lors d’interventions en milieu scolaire, de conférences et de tables rondes. Passionné de patrimoine, de peinture ancienne, de littérature et de géologie, il est également membre de l’Institut archéologique liégeois, administrateur des Concerts de Midi de la Ville de Liège et chroniqueur pour le portail culturel Wallonica.
L’orchestre des femmes d’Auschwitz-Birkenau : une extraordinaire aventure musicale au cœur de la barbarie nazie
Aussi étonnant que cela puisse paraître, la musique joue un rôle crucial dès 1933 dans les divers types de camps nazis. Elle est utilisée à des fins multiples, tout en contribuant à la structuration de la vie quotidienne dans les camps. La présence de nombreux musiciens parmi les détenus favorisera d’ailleurs la création d’orchestres. Ainsi, le camp de femmes de Birkenau disposera de son propre ensemble, qui sera actif d’avril 1943 à novembre 1944. Il s’agit du seul orchestre féminin de l’histoire des camps. Il sera notamment placé sous la direction d’Alma Rosé, la nièce de Gustav Mahler, qui, pour sauver la vie de ses musiciennes, fera de sa formation le meilleur orchestre concentrationnaire de tout le Troisième Reich.
Photo de M. Dado : © Anthony DEHEZ