Johan YANS, Où trouver les matières premières géologiques pour l’avenir ?
Docteur en Sciences de la Terre de l’Université de Paris-Sud Orsay (France) et de la Faculté Polytechnique de Mons (UMons – Belgique), Johan YANS consacre sa carrière scientifique à la Géologie continentale, selon deux principaux axes de recherche :
- les ressources minérales associées aux paléoaltérations (« weathering »),
- la chémostratigraphie des dépôts riches en fossiles de dinosaures et mammifères, dans le contexte de l’évolution des faunes suite aux changements climatiques.
Après avoir exercé à l’Université d’Oxford, à la Faculté Polytechnique de Mons et au F.N.R.S., Johan YANS est maintenant professeur ordinaire à l’Université de Namur et Maître de Conférences à l’Université Libre de Bruxelles. Il ventile ses activités autour de quatre piliers indissociables pour un académique d’Université :
- mener de la recherche fondamentale et appliquée,
- réaliser des expertises au travers de partenariats avec des sociétés minières et administrations concernées,
- assurer des enseignements,
- contribuer à la vulgarisation scientifique auprès du Public.
Johan YANS est l’auteur d’une centaine de publications scientifiques internationales, 280 communications en congrès, une monographie et plusieurs extraits d’ouvrages et cartes géologiques. Il a en outre (co)-organisé plusieurs colloques/excursions scientifiques. Il dirige le Département de Géologie de l’UNamur et est Président de l’Institut de Recherche ILEE de l’UNamur (Institute of Life, Earth and Environment).
Il privilégie le travail interuniversitaire et pluridisciplinaire, entre des laboratoires belges et étrangers, en nouant de nombreuses collaborations (inter)nationales. Son travail trouve également échos dans la société par une soixantaine d’expertises environnementales relatives à la gestion des ressources minérales en Belgique et par des coopérations avec les Pays du Sud (Maroc, Tunisie, RDCongo, Algérie, Nlle-Calédonie).
Où trouver les matières premières géologiques pour l’avenir ?
Toutes les sociétés humaines se fondent sur leurs minerais, techniques et produits : âges de la pierre, âges du cuivre/bronze/fer, âge des combustibles fossiles sont autant de périodes historiques basées sur des ressources géologiques. Dans les prochaines années/décennies, Homo sapiens serait amené à intensifier les extractions des ressources géologiques non renouvelables, pour répondre à ses besoins (?) croissants, notamment dans les domaines du High-Tech et des énergies renouvelables. Lithium, gallium, indium, cuivre, tantale, terres rares … mais aussi sables, argiles, calcaires, andalousite, kaolin, … sont requis ! Où trouver ces matières ? Certaines voix plaident pour un retour substantiel de l’extraction minière en Europe de l’Ouest où la participation citoyenne est logiquement devenue un axe essentiel lors du processus de décision pour les permis d’explorer/exploiter. Cette problématique, toujours davantage d’actualité, sera présentée au travers d’une approche résolument transdisciplinaire, mêlant sociologie, économie, pédagogie, communication, environnement, droit, (géo)politique, histoire, philosophie, éthique, … et géologie (et disciplines associées).